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Date de création : 08.08.2016
Dernière mise à jour : 30.07.2022
717 articles


Un site de détritus nouvellement choisi

Publié le 29/06/2022 à 09:49 par nazirnazi2016 Tags : Site détritus Moroni
Un site de détritus nouvellement choisi

 

Un nouveau site vient d’être désigné pour l’aménagement des déchets produits au sein de la capitale fédérale et de ses environs. Il s’agit d’un vaste espace, avec une cavité, situé toujours dans la zone d’Itsundzu après que avoir constaté la saturation de l’ancien dépôt. Les autorités du secteur de la gestion des déchets promettent, cette fois-ci, un tri et un traitement en vue d’éviter ou plutôt diminuer l’effet de bord.

 

 

Ce site nouvellement choisi a fait d’ailleurs l‘objet d’une visite du ministre de l’environnement et du patron de l’agence nationale de gestion des déchets (Angd) ainsi que leurs techniciens le week-end dernier. Une occasion pour les proches du dossier d’exposer au ministre cet espace où seront lancés, d’ici un mois, des travaux permettant de lancer la chaine de gestion sans compromettre les activités des localités environnantes.

 

Le ministre de l’environnement, Houmed M’saidie, insiste sur le fait que l’entente entre lesdites localités est une condition sine qua non pour toucher à des solutions "adéquates" de la gestion du nouveau site. "C’est la seule garantie pour pouvoir déclencher la recherche de réponses pérennes pour la gestion de ce nouveau espace. L’agence nationale peut résoudre les problèmes actuels. Et gérer rationnellement les déchets n’est autre qu’une condition inhérente de développement", déclare-t-il.  

 

 

A son tour, le directeur de l’Angd, Youssoufa Mzé,  tient à rassurer que le site nouvellement choisi répond largement aux doléances des populations riveraines dans la mesure où il présente une capacité nécessaire pour une gestion à long terme. "Nous travaillons depuis plus de six mois tout en collaborant avec les principaux acteurs de ce site. Nous envisageons de faire en sorte que cette nouvelle décharge soit bel et bien contrôlée et qu’elle soit également porteuse d’activités génératrices de revenus pour cette zone. Personne n’est sans savoir que les déchets sont réutilisés comme engrais, source d’énergie et objets dédiés au recyclage. Malheureusement l’ancien devrait abriter ces différentes composantes", explique-t-il.

 

 

Ruissellement et agriculture

 

 

Après une brève historique du site et des problèmes rencontrés, un ancien maire de Pvanudju montre que l’agence nationale de gestion des déchets entend miser sur l’aspect technique de ce problème de gestion des déchets. "Ce qui est totalement évident du fait qu’il s’agit d’une zone où le projet bassin versant tient compte à cause du ruissellement des eaux et où sont pratiquées des activités agricoles. Certainement nos localités bénéficieront d’indemnisation pour pouvoir faire face aux effets indésirables", se prononce-t-il. 

 

Sch: Que révèle l’audit de la section des comptes ?

Publié le 16/06/2022 à 09:32 par nazirnazi2016 Tags : Comores hydrocarbures audit section comptes
Sch: Que révèle l’audit de la section des comptes ?

 

Signé par le président de a section des comptes, Mohamed Elharif Himidi, Farouk Ahmed Boina, et le greffier de la section des comptes, un rapport synthétise l’audit des procédures de passation des marchés publics réalisés en 2018 et 2019 par la Société Comorienne des Hydrocarbures (Sch). Il s’agit d’un document de seize pages, fait à la cour le 17 août 2021 dont Al-watwan s’est procuré une copie.

 

 

Pour les marchés publics passés et exécutés en 2019, la direction générale de la Sch a transmis à l’équipe d’audit une liste de seize marchés publics conclus et exécutés pour un montant total de 26.4 milliards de francs comoriens, dont un montant de 26.1 milliards fc concernent exclusivement les fournitures en produits pétroliers. La Cour a constaté que les marchés d’approvisionnement en produits pétroliers sont conclus entre la Sch et un fournisseur étranger suivant la procédure de gré à gré, sans respecter les seuils de passation ni le principe de mise en concurrence, en violation des dispositions des articles 62, 65 et 66 du décret N°12/131/PR du 31 mai 2012 portant promulgation de la loi N°11-027/AU du 29 décembre 2011.

 

 

Par rapport au contrat d’approvisionnement en produits pétroliers, la section des comptes a révélé qu’un contrat a été conclu de gré à gré, le 26/11/2018, entre le directeur général de la Sch et la société ADDAX ENERGY SA, et exécuté à hauteur de 26.1 milliards de francs. "La SCH n’a pas communiqué à l’équipe d’audit les supports justificatifs des versements effectués pour le paiement des sept cargaisons livrées. Ces insuffisances de preuve n’ont pas permis à la Cour d’apprécier la conformité de dépenses effectuées au titre de l’exercice budgétaire 2019", est-il mentionné sur le rapport.

 

 

La section des comptes a également analysé la gestion de l’année 2019 en Comparant les montants des fournitures courantes et des virements. Les dépenses correspondant à l’achat des fournitures courantes, prestations de services et des travaux représentent un montant de 308.8 millions de francs. "Bien que le comptable de la Sch ait présentée une justification, après calcul, il se dégage toujours un écart de 19.8 millions de francs. N’ayant pas pu le justifier, il est tenu de reverser ce montant à la caisse de la Sch", est-il clairement précisé sur ledit rapport.

 

 

Dépenses de 242 millions de francs injustifiées

 

 

Au niveau de la comptabilité, la section des comptes a relevé une tenue défectueuse. La Cour a constaté que plusieurs dépenses ont été virées sans dossiers justificatifs des dépenses au niveau des relevés bancaires remis par la Sch. "il n’y avait ni bordereaux d’émission ni mandats de paiement ni les pièces justificatives des dépenses. Il s’agit des virements effectués et dont les diligences effectuées au niveau des contrats n’ont pas permis à l’équipe d’audit de constater les fonds des dossiers concernant les relevés bancaires. Ces dépenses évaluées à 242 millions de francs, restent injustifiées en l’absence des pièces justificatives et des relevés bancaires des dépenses exécutées", remarque l’équipe de l’audit.

 

 

 

Quant aux marchés publics passés et exécutés en 2018, la direction générale de l’établissement public des produits pétroliers a dressé, à l’équipe de l’audit, une liste de dix-huit marchés conclus et exécutés pour un montant à hauteur de 27.5 milliards de francs comoriens. Le rapport de la section des comptes révèlent que certains dossiers ne comportent pas de références ni dates de signatures. Il montre que plusieurs contrats de marchés publics sont conclus et exécutés en violation des dispositions de la loi N°11- 027/AU du 29 décembre 2011 et du décret N°12-131/PR du 31 mai 2012.

 

 

Tel est le cas du contrat conclu entre la Sch et l’entreprise ERIC BUGNA. Ce contrat de marché a pour objet la réalisation des travaux de construction d'une citerne d'eau (dans le site gazier), pour un montant de 44.1 millions de francs. Il a fait l’objet d’un avenant de 9.8 millions. Il ressort de l’examen du dossier qu’il a été réalisé en l’absence d’un cahier de charges et de l’autorisation spéciale délivrée par la direction nationale de contrôle des marchés publics (Dncmp). "L’avenant n’est pas dans la limite des 20% exigés par les dispositions de l’article 145 de la loi N°11-027/AU du 29 décembre 2011, soit un dépassement de 2 ,23% (984 718,36 fc). Le contrat avait prévu un paiement de 40 % d’avance de démarrage, une deuxième tranche de 40%, une troisième de 15 % après réception provisoire du marché et de 5% après réception définitive. Cet échéancier n’a pas été respecté. Le comptable a payé le marché en trois tranches, cependant il n’a pas fourni les pièces justifiant ces paiements effectués", peut-on lire sur ce rapport.

 

 

Un des autres marchés qui ne sont pas passés inaperçus à l’égard de la section des comptes, le contrat d’approvisionnement en produits pétroliers est conclu de gré à gré, le 01/11/2016, entre le directeur général de la Sch et VITOL BAHRAIN pour cinq années consécutives à compter de la première livraison. En 2017 et 2018, la Sch a payé respectivement les montants de 7,7 milliards de francs et de 27,4 milliards de francs. Il s’agit d’un seul marché public fractionné en dix cargaisons d’approvisionnement en produit pétroliers. " Le cumul des marchés publics passés en valeurs et de même nature dépasse de loin les limites des seuils des organes de passation des marchés publics. L’attribution de gré à gré en date du 26 novembre 2018 a été faite sans dossier d’appel d’offre, ni cahier de charges, et en l’absence de l’avis préalable de la Dncmp", précise l’audit.

 

 

Ecart de 44 millions de francs

 

 

Voulant par ailleurs analyser les comptes produits, l’équipe de l’audit de la section des comptes a procédé à un rapprochement entre les montants payés par rapport aux pièces justificatives. Elle note ainsi une discordance entre les virements des marchés et les relevés bancaires. Les montants totaux, selon les virements des marchés des travaux et services, sont à hauteur de 130.8 millions de francs alors que les montants totaux, selon les relevés bancaires, sont de 52.4 millions de francs. "La somme de 78.4 millions de francs n’est pas justifiée par absence ou insuffisance des pièces. Malgré la réponse de la Sch, la Cour n’a pas reçu les relevés bancaires confirmant le montant payé de 130.8 millions de francs des marchés passés en 2018. Elle a constaté une discordance entre le montant total des virements et le montant total du grand livre au niveau de l’exercice 2018 qui présente un écart d’un montant de 44 millions de francs", peut-on y lire.

  

 

La Cour a relevé, au cours de ses investigations, de nombreuses irrégularités récurrentes dont les plus marquantes concernent les marchés des produits pétroliers, en raison de leurs spécificités : ces derniers représentent en valeur, respectivement 99,48% de dix-huit marchés attribués en 2018 et 98,83% de seize marchés réalisés en 2019, soit 99,65% en moyenne du total des marchés des deux exercices contrôlés. Tous ces marchés publics ont été négociés et exécutés en violation des dispositions légales et réglementaires sus évoqués. Telles sont les observations définitives arrêtées par la Section des Comptes à l’occasion de son audit de conformité sur les procédures des marchés publics passés entre la SCH et ses fournisseurs, au titre des exercices 2018 et 2019. 

 

 

Sacs bio: Trois tonnes de rouleaux attendus début juillet

Publié le 15/06/2022 à 10:20 par nazirnazi2016 Tags : Sac biodégradable
Sacs bio: Trois tonnes de rouleaux attendus début juillet

 

Six mois après la visite du ministre de l’environnement dans le local où se trouvent les installations du projet de production des sacs en papiers biodégradables, la machine n’est toujours pas lancée. Ce projet conditionne la mise en application de la loi Oumouri par défaut de substitution. Interrogée hier, la secrétaire générale de l’association pour le développement durable des jeunes leaders(A2djl), Mouniati Ismael, fait savoir qu’une commande des matières premières est déjà effective et que son association est en attente de leur disponibilité. "Nous avons commandé trois tonnes de rouleaux de ces matières premières. Normalement, il est question de les réceptionner au début de ce mois de juillet. D’ici la semaine prochaine, nous allons contacter l’entreprise pour des nouvelles à ce sujet", s’explique-t-elle.

 

 

Par rapport au lancement des travaux, Mouniati Ismael promet la production des sacs dès l’arrivée des matières premières à Moroni. "Nous avons les personnes ressources nécessaires pour lancer la machine. Le fournisseur s’est montré capable de répondre à nos besoins en une période de trois semaines", indique-t-elle.  

 

Des essais ont déjà effectués par l’A2djl. Des installations ayant une capacité moyenne de production journalière de trois mille sacs en papiers décomposables et pouvant même atteindre les neuf mille sacs par jour. Ce projet de production des sacs en papiers biodégradables financé à hauteur de 21 millions de francs comoriens par le programme de micro financement du fond mondial de l’environnement (Sgp/Pnud/Fem) sera mis en œuvre par l’association pour le développement durable des jeunes leaders. Un projet qui conditionne la mise en application de la loi Oumouri.

 

Adoptée il y a un peu plus de cinq ans et promulguée il y a exactement quatre ans et huit mois, la loi N°17011/AU portant interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation et de la distribution des emballages et sachets plastiques non biodégradables reste toujours sans effet. Pourtant, un délai de six mois, pour se conformer à ladite loi, est expiré depuis avril 2018, soit plus d’une année. La caducité de cette loi, proposée par Oumouri M’madi Hassani, député d’Itsandra-Nord, déplorant la prolifération incontrôlée des sachets en plastique et de nombreux problèmes environnementaux, laisse ses traces dans les zones côtières.

 

 

Caducité de cette loi

 

 

Lors de sa visite sur le site destiné à la production des sacs biodégradables au mois de décembre dernier, le ministre de l’environnement, Houmed M’saidie, avait insisté sur le fait que l’interdiction des sacs plastiques ne pourrait pas être effective sans une production suffisante pour les substituer. "Ça a un risque, mais un risque mesuré. Cette association travaille bien et nous allons l’encourager. Des telles installations doivent être installées dans les autres îles à travers ces associations des jeunes", s’est exprimé le ministre.

 

 

Des montagnes de déchets plastiques ne cessent de s’y former alors que la solution existe. Les environnementalistes sont livrés à eux-mêmes au lieu de rendre cette loi effective afin de leur faciliter à encourager la population à se servir des emballages et sachets biodégradables. Les effets de la loi Oumouri devraient contribuer à la protection du littoral vu les peines conséquentes prévues  bien que tout soit conditionné par son effectivité. Les sanctions qu’encourent les éventuels contrevenants sont de l’ordre de trois mois à cinq ans d’emprisonnement, une amende allant de 100 000 francs à 10 millions ou l’une de ces deux peines. Les mesures contenues dans cette loi ne font que promouvoir l’utilisation des emballages et des sachets biodégradables.

De l’interdiction à la gratuité du plastique ?

Publié le 15/06/2022 à 10:12 par nazirnazi2016 Tags : Interdiction plastique loi Oumouri

 

Adoptée il y a un peu plus de deux ans et promulguée il y a exactement un an et neuf mois, la loi N°17011/AU portant interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation et de la distribution des emballages et sachets plastiques non biodégradables reste toujours sans effet. Pourtant, un délai de six mois, pour se conformer à ladite loi, est expiré depuis avril 2018, soit plus d’une année. La caducité de cette loi, proposée par Oumouri M’madi Hassani, député d’Itsandra-Nord, déplorant la prolifération incontrôlée des sachets en plastique et de nombreux problèmes environnementaux, laisse ses traces dans les zones côtières. Des montagnes de déchets plastiques ne cessent de s’y former alors que la solution existe. Les environnementalistes sont livrés à eux-mêmes au lieu de rendre cette loi effective afin de leur faciliter à encourager la population à se servir des emballages et sachets biodégradables.

 

Les effets de la loi Oumouri devraient contribuer à la protection du littoral vu les peines conséquentes prévues  bien que tout soit conditionné par son effectivité. Les sanctions qu’encourent les éventuels contrevenants sont de l’ordre de trois mois à cinq ans d’emprisonnement, une amende allant de 100 000 francs à 10 millions ou l’une de ces deux peines. Les mesures contenues dans cette loi ne font que promouvoir l’utilisation des emballages et des sachets biodégradables.

 

 

Au lieu d’éradiquer ou réduire l’utilisation du plastique dans le pays, car les mesures contenues dans ladite loi ne font que promouvoir l’utilisation des emballages et des sachets biodégradables, au lieu de mettre en demeure les producteurs, importateurs, distributeurs et toute personne physique ou morale qui exerce une activité commerciale, industrielle, artisanale ou professionnelle de privilégier les produits destructibles, force est de constater l’inverse. Il suffit de se lancer aux marchés dans les quatre coins de l’archipel pour remarquer la gratuité des sachets plastiques dont le citoyen lambda se procurer à 25 francs comoriens. En achetant un produit alimentaire ou autre, le vendeur le livre dans un sachet plastique gratuit. Est-ce par absence de sachets bio ou plutôt par la caducité de cette loi ?

 

 

D’ici peu de temps

 

 

Interrogé à ce sujet hier au Retaj, le nouveau secrétaire général du ministère de l’environnement, Daniel Ali Bandar, a annoncé ses couleurs. « La loi existe. Il nous manque des moyens pour la rendre effective. Il n’est pas question de dire qu’il faut s’en servir parce qu’il n’y a pas de substitution. Les sachets bio existent  mais nos commerçants n’arrivent pas à s’en procurer. D’ici peu de temps, nous allons faire appel à la sécurité de lutter contre ces plastiques. Tout le monde est touché par les conséquences liées à ces plastiques », a-t-il rassuré. Wait and see.

Trois questions au coordinateur du projet fioul lourd

Publié le 13/06/2022 à 11:45 par nazirnazi2016 Tags : Fioul lourd Vwadju
Trois questions au coordinateur du projet fioul lourd

 

Presqu’un mois après la rencontre entre le ministre comorien de l’énergie, Ali Ibouroi, et l’ambassadeur indien, Abhay Kumar, aucune activité n’a toujours eu lieu sur le site destiné au projet de construction de la centrale à fioul lourd. Le coordinateur dudit projet, Halifa Yada Mze, s’exprime.

 

 

Quel bilan pouvez-vous dresser suite à la visite de l’ambassadeur indien dans le cadre du projet de construction de la centrale à fioul lourd ?

 

Ce passage de l’ambassadeur indien sur le site destiné à la construction la centrale thermique à fioul lourd est une grande occasion. Il a été très ému car il ne croyait pas que ce projet a beaucoup avancé. Sur ce, il a confirmé qu’il allait faire de tout son pouvoir pour que les travaux reprennent dans les meilleurs délais, pour en finir et revoir d’autres projets. Il a bien mentionné l’intérêt que l’Etat comorien apporte à ce projet. Il a bien compris que, avec ce projet, notre pays compte beaucoup sur ce projet pour s’en sortir à des délestages interminables. Le ministre de l’énergie a pu, de sa part, exprimer sa volonté sur la reprise des travaux. Il a su montrer sa position face au problème, de 300 mille dollars, soit près de 150 millions de francs comoriens, opposant Exim-Bank Inde, qui est le bailleur, et Overseas Infrastructure Alliance (Oia).

 

Peut-on espérer une relance prochaine des travaux sur le site après quatre ans sans activités ?

 

L’espoir oui! Toutefois, ça demande aussi que l’Etat comorien accélère en vue de dénoncer rapidement les points divergents entre l’entreprise et le bailleur. Nous croyons avec détermination qu’avec la mise en service de cette centrale, les Comores auront une base d’énergie stable tout en continuant à œuvrer pour le projet de géothermie. Plusieurs projets en cours ne peuvent répondre aux besoins sans cette centrale de dix-huit mégawatts. Aujourd’hui le projet de construction d’El Maarouf lancé par le Chef de l’Etat ou le projet de construction de l’ex-Galawa nécessiteront une telle centrale. Les comoriens commencent à comprendre la nécessité et l’importance de ce projet pour deux raisons : la stabilité et le moindre coût.

 

Quelle sera la prochaine étape préconisée par la partie comorienne afin que les travaux soient effectifs ?

 

Nous, partie comorienne, attendons une réponse à la demande et l’organisation d’une rencontre en Inde pour échanger avec Exim-Bank Inde et Overseas Infrastructure Alliance. L’ambassadeur indien compte se rendre en Inde pour booster ce dossier. Et puis, il nous a fait comprendre qu’il compte retourner à Moroni pour un débriefing. 

 

 

   

 

 

Les biodiversités marine et terrestre impactées ?

Publié le 08/06/2022 à 11:41 par nazirnazi2016 Tags : Hausse prix environnement impacté centerblog

 

La flambée du prix des produits pétroliers continue de se répercuter dans plusieurs secteurs. Le secteur du concassage est loin d’être épargné. Des communiqués de l’entreprise générale de terrassement (Egt) et de Cbe Sarl (Concassage-bétonnage-enrobage) ont officiellement annoncé des nouvelles grilles forfaitaires de leurs prestations à partir du 6 juin. Ces nouveaux tarifs des produits concassés, actuellement revus à la hausse, vont pourraient engendrer des effets d’une grande violence au niveau de l’environnement. Le risque de recourir à des moyens lesquels sont au détriment de la biodiversité marine n’est pas moindre.  L’extraction du sable pourrait fortement continuer à devenir monnaie courante.

 

 

Nassuf Humblot, conservateur du parc national Mitsamihuli-Ndrude, reconnaissent qu'extraire du sable blanc au niveau de son parc pour des raisons économiques ou architecturales existent depuis. Mais, il reste convaincu que, cette fois-ci, tout peut exploser "malheureusement" à cause de la récente augmentation des prix du sable et gravier. " 80 mille francs suffisent pour commander 4 m3 de sable avant cette hausse. Il nous faut, cette fois-ci, 100 mille francs ou plus pour faire parvenir cette même quantité. Ce qui pourrait multiplier la demande du sable blanc pour la construction dans parcs marins. La situation actuelle est déjà pire et une forte augmentation de la demande pour la construction dans la région pourrait causer des dégâts énormes", regrette-t-il.

 

 

Ce conservateur du parc national Mitsamihuli-Ndrude se rappelle en outre que l’extraction du sable se faisait beaucoup plus pour la vente, en quelque sorte "un moyen permettant de faire vivre des familles". Il estime que l’on pouvait enregistrer mensuellement cinq voyages de camions dans certaines localités situées dans son parc. Il trouve que la situation est déjà "alarmante" dans une des localités. "Des jeunes de ladite localité peuvent vendre, avant cette hausse, vingt à trente camions par mois. Ils sont capables de remplir un camion en quelques heures. Avec cette hausse du prix du sable, on s’attend au pire", imagine-t-il. La situation est loin de limiter au niveau de la biodiversité marine.

 

 

20 à 30 camions de sable blanc par mois

 

 

La hausse du prix du pétrole peut par ailleurs engendrer des conséquences "néfastes" au niveau de la biodiversité terrestre. Plusieurs personnes se procurent du litre pour la cuisson. Un moyen de cuisiner qui lutter contre la déforestation. Malgré les efforts des éco-garde, le déboisement pourrait prendre de la vitesse. Au niveau du parc national de Mwali, le chargé du bassin versant, Ben Antoy, les gens qui coupent illégalement les arbres vendent le bois pour la cuisson ou pour la construction. "Il n’y a pas assez de réseaux installés pour le déboisement car nous luttons quotidiennement. Il y aura toutefois un impact de la hausse du prix du pétrole au niveau de la forêt", pense-t-il.

 

Dans notre dernier reportage au niveau du lac Hantsongoma, force est de constater le déboisement pour le bois de chauffe. Reste à savoir si la hausse du prix du pétrole ne risque pas de contrecarrer le projet "Un comorien, un arbre à l’horizon 2030". 

Plusieurs sacs poubelles remplis de déchets plastiques

Publié le 06/06/2022 à 11:56 par nazirnazi2016 Tags : Parc national mangroves extraction sable déchet plastique

 

Nous nous retrouvons ce dimanche, 5 juin au parc national Mitsamihuli-Ndrude où se célèbre la journée mondiale de l’environnement. "Une seule terre" est le thème choisi cette année. Une journée qui marque également le 50ème anniversaire du programme des Nations-Unies pour l’environnement. Pour la célébrer et donner un visage humain aux problèmes environnementaux, les défenseurs comoriens de l’environnement préfèrent nettoyer le site du lac salé situé au sein du parc national Mitsamihuli-Ndrude. Sous un soleil au rendez-vous, plus de cent bénévoles, des représentants du Gouvernement, de l’agence du parc national des Comores, du Pnud et de la société civile ont participé au ramassage des déchets plastiques tout au long de ce littoral de plus d’un kilomètre de marche.

 

 

Du haut du lac salé, connu sous le nom "Nyamawi" où sont arborés plusieurs mystères et légendes intéressants à connaitre, force est de constater une concentration de mangroves à quelques mètres des galets blancs et graviers noirs. Après une vingtaine de minutes de décente, ce lieu se révèle une source d’inspiration pour les passionnés de la photographie et des autoportraits avec smartphone. Tout le monde avec son téléphone à la main pour immortaliser son passage au parc national.

 

 

 

Nassuf Humblot, conservateur du parc national Mitsamihuli-Ndrude, justifie le choix de Bangwa-Kuni pour sa richesse naturelle, notamment l’immense littoral, les mangroves ainsi que les menaces instaurées ces derniers temps par les destructeurs de l’environnement. "En cette journée, nous nettoyons cette zone pour diminuer les impacts dangereux. Nous comptons exploiter cet écosystème marin. Les responsables du parc national comptent aménager les mangroves pour le programme éco-école", indique-t-il. Il s’agit de faire visiter des écoliers pour des observations et apprentissages du rôle et avantages des mangroves. Sacs poubelles à leurs mains, les participants ne tardent plus à y remplir de plastiques.

 

 

Plusieurs sacs poubelles ont été remplis de déchets plastiques. Des bouteilles, des tongs, des sachets et autres emballages. Les chaussures de plage en matériau plastique ont été abondamment jetées partout. Elles se sont mélangées avec des galets blancs bien qu’il soit pénible, du haut de la montagne du lac, de remarquer le phénomène. Le représentant-résident adjoint du Pnud à Moroni, Fabrizio Andreuzi, se montre optimiste suite à cette journée célébrée par des actions concrètes pour la protection de l’environnement. Il se réjouit de voir des jeunes remplir, en quarante minutes, plus de trente sacs par des plastiques. " Cet environnement est important pour la vie non seulement des animaux et plantes, mais aussi pour la vie humaine. C’est une journée importante et je suis contente de voir que l’Union des Comores participe parallèlement à la réunion internationale organisée à Stockholm", déclare-t-il.

 

 

Plusieurs sacs remplis de plastiques

 

 

Des adolescents dudit village ramassent ces tongs et ses morceaux comme monnaie courante. Les déchets plastiques n’en manquent plus. Un petit groupe d’enfants ne peinent plus à faire le plein à quelques minutes de marche. Nasser Youssouf, chargé de communication au Pnud, regrette que ce littoral ne cesse d’être détruit malgré ses richesses. "Beaucoup de déchets s’y trouvent. Ces derniers entrent même dans notre chaine alimentaire malheureusement. Nous pouvons ensemble les valoriser au lieu d’être source de maladies. Ces plastiques peuvent être recyclés", s’exprime-t-il. A l’entendre, c’est une proposition qui mènera à la création d’emplois. A la fin de son intervention, Nasser Youssouf fustige contre le fait d’extraire couramment le sable et appelle aux responsables de la commune de Cembenoi Lac-sale de s’impliquer dans la lutte pour l’environnement.

 

 

L’extraction du sable est loin de passer inaperçue sur ce site où devrait être construit un village touristique de Bangwa-Kuni "Jannat al Camar". Les extracteurs cachent du sable à côté des mangroves. Pourtant, il s’agit d’une vaste étendue remarquablement attirante et touristique. Il ne reste que des galets blancs et graviers noirs. Abdou Mouslim, observateur et représentant de la société civile, estime par ailleurs que cette journée mondiale de l’environnement célébrée dans un parc national est une occasion pour encourager les défenseurs de l’environnement. Il appelle à l’arrêt immédiat de l’extraction du sable. "Un décret vient d’officialiser ce parc. Les responsables ont comme mission de sensibiliser les communautés sur le danger et conséquence de tels actes. Ils peuvent, d’ici peu de temps, lancer des initiatives pour que les malfaiteurs soient conscientisés et arrêtent sans faire recours à a force", espère ce représentant de la société civile.

 

 

A la fin de l’opération de nettoyage, le représentant-résident adjoint du Pnud à Moroni insiste sur la gestion durable des déchets, plus particulièrement des plastiques. A l’en croire, la mer est beaucoup plus affectée par ces types de déchets et le meilleur moyen de lutter est de mettre la main à la patte. "Il ne suffit pas de ramasser ces plastiques, il est temps à penser au tri, la transformation, le recyclage, la valorisation pour une réutilisation ou pour l’élimination de certains déchets. Il faut les communautés et le secteur privé s’engagent localement pour mieux lutter contre ces plastiques", projette-t-il.

 

 

Ne pas se limiter au ramassage

 

 

A son tour, la secrétaire générale adjointe de la mairie de Cembenoi Lac-salé, Hafsoit Mohamed, salue les efforts déployés par les initiateurs cette célébration et de l’action "majeure". "Pour nous, c’est un engagement ferme et harmonieux. Continuez, vous, représentants des Ongs, qui sont ici présents, à appuyer et accompagner cette

Cinq parcs nationaux officiellement créés cette semaine

Publié le 22/05/2022 à 11:21 par nazirnazi2016 Tags : Parcs nationaux comoriens
Cinq parcs nationaux officiellement créés cette semaine

 

Cinq décrets tombés au début de cette semaine en faveur de la protection de la biodiversité marine et terrestre des Comores. Chaque décret est composé d’une quarantaine d’articles et signé le 23 mai 2022. Il s’agit de la création officielle de cinq nouveaux parcs nationaux, notamment le parc national Cœlacanthe (Pncœ) à Ngazidja, le parc national Mitsamiouli-Ndroude (Pnmnd) à Ngazidja, le parc national Karthala (Pnk) à Ngazidja, le parc national Shisiwani (Pnsh) à Ndzuani et le parc national Mont Ntringui (Pnmnt) à Ndzuani. En plus du parc marin de Mwali, le pays se dote présentement de six parcs. L’objectif général de ces parcs est de conserver la biodiversité en mettant en place un système  de gestion durable en améliorant les conditions socioéconomiques des communautés locales. Ces parcs nationaux sont dotés d’une autonomie administrative et financière et placée sous la tutelle administrative de l’agence "parcs nationaux des Comores".  

 

 

Il est désormais interdit au niveau de ces réserves naturelles de pêcher, ramasser des espaces animales ou végétales, de déboiser, d’allumer du feu, de jeter tout produit de nature susceptible de nuire l’environnement, d’occuper l’espace protégé, d’exercer des activités de prélèvement ou d’extraction… "Les activités écotouristiques pourront également être menées par les communautés villageoises ou après accord avec elles, sous réserve d’être approuvée au cas par cas par l’agence Parcs nationaux des Comores", peut-on y lire.

 

 

Les parties du territoire de chaque île, comprises dans les territoires des villages environnant lesdits parcs, sont en outre classées en parc national conformément aux dispositions de l’article 3 de la loi sur les le système national des aires protégées des Comores. "D’autres parties  du territoire peuvent être intégrées dans les limites des parcs nationaux telle que la faune, la flore, les eaux, le sol et le milieu naturel présentant une sensibilité du point de vue biologique ou une qualité particulière représentative de la biodiversité ou des écosystèmes comoriens", laisse comprendre certains articles desdits décrets.

 

 

Extension des parcs

 

 

Par rapport à la réglementation de ces cinq parcs, la chasse est par ailleurs interdite à l’intérieur du périmètre terrestre et maritime de chaque parc, y compris la chasse sous-marine. "Le port, la détention ou le recel d’une arme de chasse ou de ses munitions sont interdits sur toute l’étendue du parc", précisent les décrets.    

A la découverte du lac Hantsongoma

Publié le 11/05/2022 à 14:14 par nazirnazi2016 Tags : Lac Hatsongoma Environnement

Deux mille plants forestiers et mille plants fruitiers plantés en une journée.

Plusieurs défis ont été identifiés dans ce parc : de l’accessibilité du lac, les coupures anarchiques du bois, des défrichements et de déforestation incontrôlés et de l’envahissement des espèces exotiques.

Par Nazir Nazi

 

 

Nous nous retrouvons dans la région de Washili ya Mboini, plus précisément à Irohé. Une des localités près du lieu où se déroule une journée de reboisement. Il va falloir parcourir cinq kilomètres pour y arriver : allons à la découverte de la zone du lac Hantsongoma qui est au sein de la forêt du Karthala. Plusieurs groupes de personnes se mettent en route en suivant cette piste rurale, caillouteuse et glissante. L’accessibilité reste l’un des défis majeurs pour ceux qui sont conduits par les pickups. Malgré un soleil au rendez-vous, la jeunesse est motivée pour ces cinq kilomètres de marche sur cette piste envahie de goyaviers fraise à fruits rouges (Ntsongoma).

 

Après presqu’un kilomètre de marche sous la fraîcheur de cet environnement, force est de constater une coupe incontrôlée du bois. Certains participants n’ont pas l’air inquiet de la déforestation causée par notre découverte de l’ensemble de menues branches liées en faisceau et destinées généralement à faire du feu. Cet assemblage de menus morceaux de bois, qui doit préoccuper les défenseurs de la biodiversité, se fait sans limite et au vu et au su de tout le monde. "C’est un phénomène qui se fait beaucoup plus à l’approche du mois sacré. Les gens préparent des fagots pour cuisiner rapidement. Ce n’est pas trop grave car ils coupent cet arbuste fruitier devenu l’un des espèces envahissantes dans cette zone", se justifie une participante.

 

 

Après plus de trente minutes de marche, le goyavier fraise à fruits rouges semble convaincre tout le monde de son aspect invasif. Une espèce exotique envahissante incitant aux défenseurs de l’environnement de ne pas songer à interdire son défrichement du fait que le goyavier risque de coloniser cette zone au détriment des autres espèces. Raison pour laquelle "Ces espèces invasives perturbent l’épanouissement des plants forestiers et fruitiers dans cette zone. C’est pourquoi nous sensibilisons les communautés de la région pour participer activement à cette journée de reboisement", nous informe en cours de route la conservatrice du parc national Karthala, Rahamata Ahamada. Les organisateurs visent à la plantation de deux mille plants forestiers et mille plants fruitiers en ce même jour pour débuter la restauration des écosystèmes dégradés.

 

 

De l’envahissement d’espèce exotique

 

 

Plusieurs défis ont été identifiés dans ce parc : de la mauvaise pratique des feux de brousse, des coupures anarchiques du bois, des défrichements et de déforestation incontrôlés et de l’envahissement des espèces exotiques. La conservatrice annonce que les organiseurs comptent baliser cette piste rurale pour promouvoir l’écotourisme. "Nous procédons à ce reboisement depuis cette zone car le lac Hantsongoma et des grottes se situent à quelques kilomètres d’ici. La pression humaine sur cette forêt du Karthala par les populations riveraines entraine de nombreux problèmes environnementaux", constate-t-elle.

 

 

Encore après un kilomètre et demi, nous commençons à capter des cris de jeunes enfants et un bruit de l’eau. Levant nos têtes, nous découvrons un panneau de signalisation "Sgp/Pnud délimitation de la zone du lac Hatsongoma". C’est à partir de là où nous suivons une descente pour atteindre le lac en traversant l’une de deux passerelles glissantes dont l’une est constituée d’une grotte sous forme de tunnel. A trente mètres de la grotte, des jeunes nagent dans ce lac. Certains nettoient les zones côtières et d’autres se préoccupent du lac. Djamal Mohamed Abdou, habitant de la localité d’Irohé, se rappelle de la vaste étendue d’eau d’il y a trente-cinq ans. De l’eau utilisée à l’époque, à l’entendre, pour la cuisine et autres. "C’était d’une profondeur énorme. C’est tout au centre du lac où sa profondeur est remarquée. C’est à cause des débris, notamment des grosses branches de goyaviers, de bananiers et autres que tout se rétrécit au jour le jour. Initialement, des bananiers ont été plantés à l’époque", se souvient-il.

 

Djamal Mohamed Abdou fait savoir par ailleurs que ledit tunnel est fait par des Français en vue de rendre l’eau accessible à Irohé. "Ces derniers ont même ramené des poissons que nous consommions. Il suffit de ramasser ces ordures pour que tout revienne à la case de départ. Déjà, l’idée de limiter la zone du lac existe. C’est une avancée", reconnait-il.

 

 

De la protection à la valorisation

 

 

Un projet intitulé "conservation du lac Hantsongoma" financé par le programme du micro financement du fond mondial pour l’environnement à hauteur de 30 mille dollars est en cours. Un volet de sécurisation et valorisation du lac. "L’idée est de protéger les enfants et les visiteurs autour du lac. Nettoyer cette zone permettra d’attirer les touristes. Autre volet, nous devons tenir compte de ceux qui gagnaient la vie aux alentours : une pépinière des plants fruitiers et forestiers et d’autres semences. Ils vont en bénéficier. Ce lac fait partie des zones humides nationales et internationales", indique le coordinateur du projet micro finance du Pnud.

 

 

A la fin du reboisement, le ministre de l’environnement, Houmedi M’saidie, rend hommage, à quelques mètres du lac, aux personnes qui tenaient à protéger cet endroit plein de richesses avant les générations actuelles. "Il ne s’agit pas simplement d’une forêt, mais d’un lieu touristique. C’est un devoir pour nous de mieux sauvegarder cette richesse naturelle pour les générations futures. Nous ressentons cette fraicheur avec des anciens arbustes qui sont rares", constate-t-il. Il rassure que cette richesse sera protégée et valorisée au profit des localités riveraines. Il encourage enfin la jeunesse à s’impliquer davantage dans la politique de reboisement lancée par le Chef de l’Etat "Un comorien, un arbre".  

 

Plus de 400 plantations hier au parc national cœlacanthe

Publié le 15/03/2022 à 11:10 par nazirnazi2016 Tags : Reboisement parc coelacanthe
Plus de 400 plantations hier au parc national cœlacanthe

 

Presque trois cents participants ont procédé hier, mardi 15 mars au nettoyage du parc national cœlacanthe à Male-Mbadjini. Une journée de propreté d’une plage de 700 mètres de long marquée d’une opération de reboisement lequel y prévoyait plus de cinq cents plantations. Il a été initialement d’implanter deux cents orangers, cent tamarins, deux cents citronniers, deux cents avocatiers, deux cents cocotiers et cent plantes de morenga.

 

Selon le mobilisateur communautaire du ce parc national, Abdillah Soudjay, les objectifs fixés ont été atteints du fait que plusieurs localités venant des différentes communes de la région du sud ont pris part aux deux opérations journalières et ont été sensibilisées. Il s’est à cet effet réjoui du constat selon lequel plus de quatre cents plantations ont eu lieu au sein du parc national cœlacanthe. "Cette journée a permis également de mobiliser nos autorités sur la potentialité touristique dont détient cette région. Et surtout, les Sudistes ont bel et bien pris conscient de l’importance de miser sur le nettoyage de ce par cet du reboisement. La volonté de poursuivre de telles opérations est bien manifestée", s’est réjoui le mobilisateur communautaire.

 

 

 

De son côté, le secrétaire général du ministère de l’environnement, Saïd M’madi Bacar, rassure en outre que les opérations de nettoyage et de reboisement font office d’un début de valorisation du par cet d’une résilience face au changement climatique. Il invite ainsi ces centaines de participants à pérenniser ces réponses "adéquates" aux problématiques environnementales. "Un projet en gestation vise l’accessibilité de cette plage. Luttons donc ensemble contre l’extraction du sable et les dépôts sauvages des déchets dans ce parc national cœlacanthe. L’écotourisme est l’un des piliers du Chef de l’Etat en vue d’atteindre l’émergence de notre pays", s’exprime le secrétaire général du ministère de l’environnement.

 

 

Une conservation rassurée

 

 

A la fin des opérations, le préfet du Sud-est, Mze Saïd Mhoumadi, tient à remercier les responsables du parc national d’impliquer les citoyens et autorités locaux pour la revalorisation de cette zone. "Tout ce qui sera acquis durant cette journée sera sûrement protégé. La coopération des pêcheurs est bien impliquée dans ces deux opérations. Les pêcheurs et notre comité chargé de la sécurité de cette localité de Male vont veiller à cette belle initiative", rassure-t-il.