Après la validation insulaire, un atelier de validation nationale de cette politique s’est déroulé hier, jeudi 2 décembre dans la salle de conférence de la direction générale de l’environnement. Il s’agit d’un document se veut être le cadre de référence nationale de l’ensemble des interventions en matière de préservation de l’environnement, de gestion durable des ressources naturelles et de gestion du cadre de vie au travers des services essentiels directement liés à l’environnement. L'objectif de cette réunion est de recueillir les avis, commentaires et suggestions des uns et des autres pour améliorer la qualité du document et au final se prononcer sur sa validation nationale technique.

Le ministre de l’environnement, Houmed M’saidie, rappelle tout d’abord que la politique nationale de l'environnement, élaborée et adoptée par décret en1993, avait pour objectif, d’une part, d'atténuer les dégradations des ressources naturelles en mettant l'accent sur la protection, la conservation, la restauration et la valorisation des ressources naturelles. "D’autre part, son objectif est d’intégrer la dimension environnementale dans les politiques de développement socio-économique du pays. Aujourd'hui cette politique nationale de l'environnement nécessite d'être revue pour prendre en compte les nouveaux enjeux et les priorités nationales en matière de développement durable, déclinés dans des documents de référence nationale notamment le plan Comores émergent", démontre-t-il.

Il est à noter que, sur la base du contenu initial de la Pne de 1993 et du diagnostic sur l'état d'avancement de l'environnement de 1993, le projet de révision de la politique nationale sur l'environnement est rédigé dans une approche "inclusive" et "participative". Elle est accompagnée de sa stratégie de mise en œuvre et de son plan d'action. "Comme tous les pays, à fortiori, les petits États insulaires en développement, l'environnement occupe une place centrale, et est au cœur de plusieurs enjeux majeurs parmi lesquels figurent la lutte contre les changements climatiques, la préservation des écosystèmes, la gestion des risques et catastrophes, la clarification du système foncier, ou encore la lutte contre la désertification", affirme le ministre de l’environnement.

Nouveaux enjeux majeurs

Après 1993, le pays a adopté de nombreuses lois relatives à la protection de l’environnement et a pris des mesures importantes pour intégrer les obligations environnementales mondiales dans ses stratégies nationales de développement. Le contexte lié aux enjeux environnementaux a ainsi évolué au fil du temps. De nouveaux enjeux majeurs ont émergés parmi lesquels figure en tête l’urgence climatique et la nécessaire prise en compte des effets des changements climatiques sur l’économie, la société et les écosystèmes comoriens.

Encadré

L’Union des Comores possède une biodiversité inestimable, caractérisée par des niveaux élevés d'endémisme : 33 % pour la flore, 44 % pour les reptiles terrestres, et 25 % pour les oiseaux. Les Comores comptent près de 820 espèces de poissons côtiers et pélagiques et de grands mammifères marins endémiques. Le cœlacanthe, poisson emblématique des Comores, est présent dans les eaux comoriennes depuis plus de 350 millions d’années (PCE 2030). L’Union des Comores abrite quatre principaux types d’écosystèmes : écosystème de type littoral, écosystème de type savane arbustive, écosystème de type forêt dans les zones d’altitude et écosystème de zone humide lacustre.